Lors de mon
dernier mini-séjour parisien, j'ai franchi la porte du LABO,
un parfumeur dont la spécificité est de fabriquer en direct devant
vous une fragrance choisie parmi la gamme proposée. Chacune porte le
nom de l'ingrédient principal, originaire de Grasse, suivi du nombre
de composants de la formule. J'aime l'univers très industriel de
leurs points de vente, leurs emballages kraft qui font la part belle
à la typo et la possibilité d'inscrire un message personnalisé sur
l'étiquette du flacon.
En fait, je ne suis pas entrée dans cette boutique par hasard mais pour y trouver Iris 39.
Oui, je l'avoue, je suis « Iris addict » et cette note se fait de plus en plus rare dans les parfums actuels. Mon addiction ne date pas d'hier. Je peux même la dater précisément : tout a commencé lors d'une conférence à l'Osmothèque de Versailles, au début des années 90. Premier conservatoire de parfums de l'histoire, ce lieu referme une collection unique de « jus » existants et disparus, et organise des réunions qui permettent de connaître les familles olfactives des parfums et leurs matières premières.
C'est à cette occasion que j'ai pu sentir Iris Gris, créé par la maison de couture Jacques Fath en 1947 et disparu moins de 10 ans plus tard, car trop coûteux à produire. J'ai gardé pendant des années la languette de papier buvard imprégnée du précieux liquide jusqu'à ce qu'elle ne développe plus aucune odeur, tellement ce parfum m'envoutait et était comme une évidence.
On prétend que si un rayon de lune avait une odeur, ce serait celle de l'Iris. J'aime plus que tout cette senteur végétale et profonde, responsable de la note poudrée en parfumerie. Celle-ci est issue non pas de la fleur mais du rhizome de l'iris. Son utilisation passe par l'élaboration de beurre d'iris, très onéreux.
Depuis, je cherche inlassablement une composition qui reproduise ce merveilleux souvenir olfactif. J'ai ainsi essayé Hiris d'Hermès, l'Infusion d'Iris de Prada, Iris Nobile d'Acqua di Parma, l'Eau à l'Iris de l'Officina di Santa Maria Novella et même une édition limitée d'eau de toilette de l'Occitane. Iris 39 figure désormais dans le haut de ma liste. Il me reste à découvrir Silver Iris Mist de Serge Lutens et Après l'Ondée de Guerlain.
Et puis un espoir fou m'envahit : en faisant des recherches sur Iris Gris pour ce billet, j'ai appris qu'un éditeur de parfums avait recréé, en 2010, aux Etats-Unis (le nom n'est pas protégé outre-atlantique), ce parfum mythique. Le colis est en chemin vers ma boîte aux lettres : verdict dans deux semaines tout au plus. Je vous tiendrai, bien sûr, informés !
J'ai aussi appris que l'on peut rencontrer de rares spécimens sur ebay et dans les brocantes. Alors si, au hasard de vos chines, votre route croise un jour Iris Gris, ne passez pas à côté de ce trésor et réservez m'en quelques gouttes !
En fait, je ne suis pas entrée dans cette boutique par hasard mais pour y trouver Iris 39.
Huile de parfum à gauche - Eau de parfum à droite
Oui, je l'avoue, je suis « Iris addict » et cette note se fait de plus en plus rare dans les parfums actuels. Mon addiction ne date pas d'hier. Je peux même la dater précisément : tout a commencé lors d'une conférence à l'Osmothèque de Versailles, au début des années 90. Premier conservatoire de parfums de l'histoire, ce lieu referme une collection unique de « jus » existants et disparus, et organise des réunions qui permettent de connaître les familles olfactives des parfums et leurs matières premières.
C'est à cette occasion que j'ai pu sentir Iris Gris, créé par la maison de couture Jacques Fath en 1947 et disparu moins de 10 ans plus tard, car trop coûteux à produire. J'ai gardé pendant des années la languette de papier buvard imprégnée du précieux liquide jusqu'à ce qu'elle ne développe plus aucune odeur, tellement ce parfum m'envoutait et était comme une évidence.
Photos empruntées à la Toile
On prétend que si un rayon de lune avait une odeur, ce serait celle de l'Iris. J'aime plus que tout cette senteur végétale et profonde, responsable de la note poudrée en parfumerie. Celle-ci est issue non pas de la fleur mais du rhizome de l'iris. Son utilisation passe par l'élaboration de beurre d'iris, très onéreux.
Depuis, je cherche inlassablement une composition qui reproduise ce merveilleux souvenir olfactif. J'ai ainsi essayé Hiris d'Hermès, l'Infusion d'Iris de Prada, Iris Nobile d'Acqua di Parma, l'Eau à l'Iris de l'Officina di Santa Maria Novella et même une édition limitée d'eau de toilette de l'Occitane. Iris 39 figure désormais dans le haut de ma liste. Il me reste à découvrir Silver Iris Mist de Serge Lutens et Après l'Ondée de Guerlain.
Et puis un espoir fou m'envahit : en faisant des recherches sur Iris Gris pour ce billet, j'ai appris qu'un éditeur de parfums avait recréé, en 2010, aux Etats-Unis (le nom n'est pas protégé outre-atlantique), ce parfum mythique. Le colis est en chemin vers ma boîte aux lettres : verdict dans deux semaines tout au plus. Je vous tiendrai, bien sûr, informés !
J'ai aussi appris que l'on peut rencontrer de rares spécimens sur ebay et dans les brocantes. Alors si, au hasard de vos chines, votre route croise un jour Iris Gris, ne passez pas à côté de ce trésor et réservez m'en quelques gouttes !
Voilà encore un bien joli et intéressant billet !!!!!
RépondreSupprimerBelle et douce journée
monique
Non seulement c'est hyper intéressant, mais ces photos sont chouettes...et en plus j'apprends plein de choses..et en plus le site LE LABO est extra et drôle (com sur UPS !) Merci pour ce petit moment sympa. Bises
RépondreSupprimerJ'adore ces histoires de quête et d'enquête... et maintenant je suis bien curieuse de connaître un jour ce parfum d'iris!
RépondreSupprimeralice
Coucou
RépondreSupprimersuite à ton blog , j'ai voulu en savoir plus e j'ai trouvé ça :http://graindemusc.blogspot.fr/2009/07/iris-gris-cest-fini.html
je suis certaine que tu l'as lu mais on ne sait jamais
au plaisir
gwenaelle
superbe ce billet : une délicate petite madeleine de Proust!
RépondreSupprimerune jolie quête !
je vais aller voir ce Labo!
belle journée
sophie
Lorsqu'on aime les notes poudrées aujourd'hui il faut rechercher pour trouver son bonheur car ce n est plus à la mode en parfumerie.
RépondreSupprimerJe vais suivre de près tes recherches.
En Guerlain j'aurai pkus pense à l'heure bleue
RépondreSupprimerBien vu : l'Heure Bleue m'accompagne depuis 25 ans !
SupprimerTrès intéressant ton billet, tu m'as appris plein de choses.
SupprimerDouce après-midi
Monique
Tu te doutes que j'ai porté l'Iris de l'Occitane ! as tu essayé les Parfums de Rosine ? Mais la dominante est la Rose ...Belle année à toi Dom. Je t'embrasse
RépondreSupprimerTon post est très interessant !
RépondreSupprimerIris addict ! Tu as été envoûtée ! Ce post donne envie d'ouvrir des flacons et de découvrir de belles fragrances !
RépondreSupprimerL'iris est ma fleur préférée, je vais aller faire un tour au Labo et suivre de près la suite de vos recherches ! Merci pour ces partages !
RépondreSupprimerah le parfum !!! promis je penserai à toi !!!
RépondreSupprimertrès sensible à ce billet, depuis presque 20 ans je cherche mon parfum, mon jus rien que pour moi ! J'irais bien faire un tour du coté du labo cette fin de semaine.
RépondreSupprimerL'odeur du rayon de lune me laisse sous son charme...
RépondreSupprimerDepuis plusieurs années, mon mari et moi "importons" d'Afrique, via internet,, 1881 Amber, de Cerutti, que l'on ne trouve plus en parfumerie. C'est le parfum de notre rencontre et c'est très très difficile de l'abandonner.
Merci pour ce joli billet.
*douce soirée*
Cécile
Hummm il flotte un doux parfum sur ce billet !!!
RépondreSupprimerBisous ;-)
Delph
J'aime aussi l'odeur de l'iris ! Ton billet est très joli ! Belle soirée. Bises
RépondreSupprimerQuelle jolie quête, chère Dom'...
RépondreSupprimerComme on y sent toute ta délicatesse et ton exigence.
Tu as raison : ne transigeons ni avec nos rêves ni avec nos désirs et poursuivons inlassablement la route qui y conduit...
Comme chantait Brel : "... peu m'importent mes chances, peu m'importe le temps et la désespérance, et puis lutter toujours, sans question ni repos se damner pour l'or d'un mot d'amour..."
J'ai vu un jour l'exposition d'un photographe extraordinaire sur les parfums mis en situation dans des lieux, des sites, des bâtiments, des sculptures (oui, "dans" des sculptures ;o)
J'ai retrouvé une trace de ce travail : http://www.pulse-art.book.fr/news/nouveau-parfums-en-architecture-exposition-disponible-a-la-l et de son nom : Jean-Loup de Sauverzac.
Il avait photographié des fragrances et des flacons rares.
Peut-être que, si tu le contactais il saurait te dire où retrouver celle qui te tient en émoi...
J'aime beaucoup ton histoire de la quête de l'Iris Gris et j'ai hâte de découvrir la suite ....
RépondreSupprimerbarbara
Hello Dom ... je te souhaite de trouver ce fameux graal ... j'avais pensé à Serge Lutens pour lequel je succombe , et à l'officine de Santa Maria Novella mais peut être trouveras tu satisfaction à la réception de ce nouveau colis
RépondreSupprimerMerci pour ce billet riche d'info!
RépondreSupprimerJe te souhaite de tomber sur la perle tant attendue d'ici 15 jours...
Et promis, je penserai à toi lors de mes prochaines chines: sait-on jamais!!
il y a aussi celui de Chanel .... 28 La Pausa est construit autour d’un iris d'Italie. Merci pour cet article , et bonne chance pour trouver votre bonheur
SupprimerTout me plaît dans ce billet ... l'évocation de ta mémoire olfactive, tes références "haute-couture", ta quête récompensée et bien sûr l'illustration éloquente de ce moment de bonheur !
RépondreSupprimerBises chère Dom et merci de sortir des sentiers battus avec autant d'élégance!
Le parfum nous séduise tellement. Tu es, cependant, très fidèle, moi, j'aime beaucoup un parfum, mais dans le temps je l'aime moins, et d'autres me séduisent. Je suis tellement infidèle!
RépondreSupprimerMais j'aime toujurs, Mademoiselle Coco et aussi Nº 5...
bisous.
L'odorat est bien le sens qui a le plus de mémoire ! Un parfum dans l'air et nous voilà ailleurs dans nos souvenirs ! Je comprends donc bien ton attachement à ce fameux parfum !! Réponse bientôt !
RépondreSupprimerAprès une petite recherche,quelqu'un propose :la Boutique Nez à Nez, rue Quincampoix à Paris, l'eau de parfum Marron Chic, qui a comme dominante un bel iris. Très très poudré.
A toi de voir lors d'un passage à Paris !! Saura t il remplacer l'irremplaçable ? Bises ma Dom
Iris gris! Quel joli nom! inconditionnel de vétiver de Guerlain l'hiver et eau sauvage l'été j'en resterai à mes premières amours.
RépondreSupprimerchris
Magnifique et très inspirant.....
RépondreSupprimerBonjour Dominique,
RépondreSupprimerTu te doutes bien que je ne pouvais que réagir à un billet parfumé !!!
Alors, oui l'Iris est une fleur merveilleuse que l'on retrouve en parfumerie sous moult formes.
Certes, Iris Gris ne se fait plus, mais Fath a toutefois une version plus "moderne" de l'iris en son jus Irissime.
Peut-être pourrais-tu à l'occasion aller chez Jovoy pour le découvri, celui là ou un autre d'ailleurs... car Jovoy est une mine de trésors pour perfumista.
Voici le lien : http://www.jovoyparis.com/product.php?id_product=238
Il y a aussi Iris de Nuit de James Heeley... http://www.jamesheeley.com/fr/eau-de-parfum/20-iris-de-nuit.html
Bon courage car LE parfum est aussi mon graal ;)
Bien à toi
Véronique
PS/ Un incident sur mon blog Le Parfum de la Dame en noir m'a amenée à ouvrir un nouveau blog... Déjà le Printemps
Je me réveille un peu tard, mais aujourd'hui, il existe Misia de Chanel qui interprète un Iris majestueux!
RépondreSupprimerQuel était le parfum venant des états unis et vous avez-t-il transporté dans vos souvenirs de l'Iris Gris?
Manon C